MOBILISONS-NOUS POUR LES HISTOIRES

MOBILISONS-NOUS POUR LES HISTOIRES

DES SERVICES ÉDUCATIFS À L’ENFANCE

Histoire # 1, Val: J'ai travaillé comme ÉPE pendant 15 ans. À l'origine, j'ai quitté la profession avec l'intention de simplement faire une pause. Grâce à une série d'événements, j'ai été embauchée comme opératrice de chariot élévateur. Je faisais le double du salaire d’une ÉPE. Pour cette raison, je suis restée dans ma nouvelle carrière. J'ai souvent pensée à la triste réflexion sur la société, au fait que mes deux carrières choisies étaient si ridiculement déséquilibrées. Être une ÉPE, bien sûr, j'avais besoin d'un diplôme d'études collégiales qui m'a pris deux ans et pour être conductrice de chariot élévateur, j'avais besoin de suivre une formation d'une semaine.

En effet, il y a eu des moments où j'ai eu envie de retourner dans le domaine de la petite enfance et des maternelles. Malheureusement, financièrement, je me suis habitué à mon revenu actuel et je n'ai pas l'intention d’y retourner.

Notre société ne semble tout simplement pas valoriser l'éducation de la petite enfance comme le font d'autres pays, c'est triste pour moi que c'est la même situation à laquelle nous sommes confrontées depuis le début des années 90 et que peu de progrès ont été réalisés. "

Personne ne devrait avoir à choisir entre une profession qu'il aime et être capable de payer les factures. Il est temps d’instaurer un système éducatif à l’enfance universel et financé par les fonds publics qui garantit un travail décent et une rémunération professionnelle pour les ÉPE, le personnel de la petite enfance et les prestataires de services de garde familial.

Partagez votre histoire. Signer la pétition. Mobilisons-nous pour les services éducatifs à l’enfance. https://www.childcareontario.org/risingup

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Histoire # 2 - Anonyme: «Je travaille comme ÉPE depuis quatre ans maintenant. Je suis dans la même entreprise depuis quatre ans. Il y a tellement de fois que j'ai voulue partir mais j'en ai eu peur. Il me semble que même si je passe à un autre emploi d’ÉPE, je serai toujours confrontée à la même mauvaise situation que je traverse actuellement.

Je ne peux blâmer personne car je sais que tout le monde ici fait de son mieux pour créer un bon environnement de travail, en particulier ma superviseure, ce que j'apprécie vraiment. Mais ça suffit.

Malgré mes quatre années de travail, je n'ai toujours pas de prestations de santé et de vacances payées. Avant la Covid, je travaillais à 7h30, ce qui signifiait que je ne pouvais pas utiliser mes 7 jours de maladie facilement. Maintenant, à cause de la pandémie, il me semble impossible d'utiliser mes jours de maladie payés.

Je me sens dépassée à tous les jours car toute la responsabilité repose sur mes épaules. J'ai une aide-éducatrice comme partenaire, nos superviseures ne s'attendent pas à ce qu'elle ait les mêmes responsabilités que moi, donc je porte cela seule. Lorsqu'il y a des plaintes ou des demandes de la part des parents, je suis la seule à y faire face, et cela ajoute plus de stress à mon travail.

Je ne veux blâmer personne, mais c'est devenu ma situation depuis quatre ans. La seule chose qui me motive et qui me fait avancer, ce sont les enfants avec lesquels je travaille. J'adore le travail mais quand je suis dans le programme, je veux m'enfuir.

Je veux aider et faire partie du mouvement pour le travail décent. Je veux faire partie des voix qui préconisent que les ÉPE ne soient pas confrontées à des demandes déraisonnables et irréalistes. Je veux aider en affirmant que nous sommes des professionnelles éduquées et que nous devrions être traitées avec respect comme le sont les autres professionnelles.

Les ÉPE, le personnel de la petite enfance et les fournisseurs de services de garde d’enfants méritent le respect et la reconnaissance de leur travail. Cela inclut les conditions de travail décentes qui créent des opportunités pour un travail pédagogique et bienveillant significatif. Cela nécessite un système éducatif à l’enfance universel et financé par l'État, avec un milieu de travail décent à son cœur.

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Histoire # 3 - Emma - Je suis maman de 2 enfants incroyables de 5 et de 1 ans et une ÉPEI. Après la naissance de mon premier fils, j'ai décidé de passer d’un service éducatif à l’enfance régulier à la garde d'enfants à domicile agréée. Je savais qu'après avoir travaillé dans des centres pendant 13 ans avant de faire le changement, nous n'avions pas beaucoup d'argent, mais dans les services en milieu familial, nous obtenons encore moins pour faire le triple du travail.

Non seulement je suis l’éducatrice, je suis aussi le nettoyeur, la cuisinière et tout le reste entre les deux. Depuis le début de la pandémie de la Covid 19, je passe encore plus de temps à nettoyer et à désinfecter, laissant très peu de temps à mes enfants / mari pour être une maman qui a de l'énergie pour eux.

Il y a des jours où je travaille 15 heures par jour sans pause, ni heure du dîner. Lorsque vous décomposez ma paie, la plupart du temps, je gagne 2,50 $ de l'heure, ce qui couvre mon salaire, mes factures, la nourriture des enfants, etc. Je vis actuellement à Keene, en Ontario, où des subventions, des augmentations de salaire et un financement de base sont disponibles. Ce financement contribue à alléger un peu le fardeau. Mais je vais bientôt déménager à Port Hope, en Ontario, et je crains maintenant que le même financement ne me soit pas disponible là-bas. Comment est-ce juste? Je vais faire le même travail que je fais actuellement, mais sans l'aide du gouvernement, simplement à cause de mon emplacement. Il doit y avoir un système pour aider tous les services éducatifs à l’enfance, que ce soit dans un centre ou dans un foyer autorisé. Tous les ÉPEI devraient être payées de la même façon et équitablement, quel que soit leur lieu de travail.

Nous savons que pendant la fermeture de la pandémie de la COVID, de nombreux fournisseurs de services éducatifs en milieu familial autorisés sont restés ouverts, et leurs besoins particuliers ont été totalement ignorés par la province. Les préoccupations d’Emma face à une responsabilité accrue, à une indemnisation injuste et à un financement inadéquat sont des faits saillants des nombreuses inégalités et lacunes de notre système actuel. Il est temps de se mobiliser et d’exiger davantage de la province - ce n’est pas suffisant. Tous les éducatrices/teurs, enfants et familles méritent mieux.

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Histoire # 4, Sabrina - Je suis une travailleuse sociale, c'est un travail un peu plus difficile depuis que j'ai eu mon fils, mais je sais depuis que je suis enfant que c'est ce que je voulais faire. J'ai été temporairement licencié de mon travail pendant 3 mois en raison de la pandémie. En mai, notre municipalité a redéployée des travailleurs dans des foyers de soins de longue durée, et ceux qui n'étaient pas en mesure d'accepter ce travail ont été mis à pied. Je revenais de 18 mois de congé de maternité depuis seulement quelques semaines, et avec des membres de ma famille médicalement fragiles, je ne pouvais tout simplement pas prendre le risque.

D'une part, chaque jour que je passais à la maison avec mon enfant était une bénédiction, d'autre part, chaque jour passé à la maison apportait plus d'inquiétude et de préoccupations. Aurais-je un travail vers lequel retourner? Mon mari et moi pourrions-nous nous permettre de garder les enfants si / quand je retournais au travail? Pourrions-nous même nous sentir en sécurité en renvoyant notre fils au centre éducatif? J'ai ressenti tellement de confusion et d'incertitude.

Trois mois plus tard, j'ai été rappelée au travail, ce qui, par hasard, s'est produit le même jour où nous avons obtenu de notre service éducatif une date limite pour décider si nous renverrions notre fils.

Après de longues délibérations, nous avions déjà dit: «Non, nous ne reviendrons pas» à notre centre éducatif; mais dans l'heure, j'ai reçu un appel pour retourner au travail. Même si je travaille à domicile, mon employeur a une condition selon laquelle je dois avoir des arrangements de garde d'enfants pour revenir, et je savais que si je ne revenais pas à ce moment-là, je ne serais pas admissible à la PUC. J'ai dû prendre une décision incroyablement rapidement, alors que je me tenais dans une épicerie, et j'avais vraiment l'impression que je n'avais pas le choix. Une heure après avoir dit à notre service éducatif de ne pas tenir notre place, j'ai dû les rappeler et leur dire: «J'ai besoin qu'il commence la semaine prochaine».

Cependant, comme j'étais en congé depuis si longtemps, nous ne pouvions nous permettre de l'envoyer qu'à temps partiel. Nous sommes vraiment reconnaissants d'avoir un centre qui prend de grandes précautions pour s'assurer que la santé et le développement de notre enfant sont prioritaires, et c'est rassurant pour moi que le ratio dans son groupe soit bas, mais je m'inquiète toujours.

Parce que nous ne pouvions nous permettre que des soins à temps partiel, pendant deux jours par semaine, mon garçon occupé est à la maison avec moi alors que je travaille à temps plein à la maison. Nos journées sont remplies de jeux indépendants, de coloriages, de chants de chansons et d'une longue sieste pour bébé afin que maman puisse travailler. Je ressens une réelle pression à essayer de faire deux tâches à la fois et à me soucier de bien faire les deux. Je me sens aussi incroyablement coupable si mon fils regarde la télévision pour que je puisse prendre un appel. Je fais de mon mieux face à des choix assez impossibles, et nous prenons les choses un jour à la fois.

Nous savons que tout au long de la pandémie de la Covid-19, les familles ont dû prendre des décisions extrêmement difficiles et souvent injustes. Comme Sabrina, nous n’avons souvent pas le «vrai choix». Nous savons que cela n’a pas à être ainsi. Un système de services éducatifs à l’enfance qui est universel, financé par l'État, accessible, abordable et inclusif créerait les conditions permettant aux familles de faire de vrais choix concernant les soins et l'éducation pour leurs jeunes enfants. Cela créerait des opportunités pour tous les enfants de découvrir un environnement d'apprentissage précoce de qualité où les éducatrices/teurs sont respectés, appréciés et bien payés. C'est maintenant le temps d’avoir ce que nous demandons depuis si longtemps.

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Histoire # 5, Sydney. Je suis une ÉPEI avec mon organisation depuis 5 ans. J'ai toujours aimé travailler avec les enfants et leurs familles et j'apprécie vraiment les relations que j'ai établies. J'ai la chance de travailler pour une organisation qui fait de son mieux pour bien rémunérer les employés. Ce que je trouve frustrant dans ce domaine de travail, c'est une culture de manque de respect et de mépris envers les ÉPE en tant que professionnels éduqués.

Cette frustration s'est amplifiée ces derniers temps: les éducatrices/teurs de première ligne ne sont pas consultés alors que des décisions importantes sont prises. Personne n'est plus équipé pour déterminer ce qui est nécessaire au succès d'un programme que ceux qui y travaillent.

Notre bien-être n'est pas pris en compte car nous sommes confrontées à des problèmes de santé très réels en prenant soin de jeunes enfants pendant une pandémie. Cela indique aux éducatrices/teurs que nous ne sommes que des accessoires pour garder les centres ouverts, quels que soient les niveaux d'inconfort ou d'anxiété que nous éprouvons. Il semble que les messages de notre gouvernement sont que nous devons rester ouverts à tout prix - mais ont-ils évalué les coûts? Les centres éducatifs à l’enfance ne sont pas des installations de rangement pour garder les parents sur le marché du travail - nous façonnons les générations futures, littéralement!

Les ÉPE sont des personnes éduquées, chacune ayant des mondes de connaissances et d'expérience à offrir. Quand serons-nous valorisées en tant que telles? Quand va-t-on nous demander ce dont NOUS avons besoin pour que nos programmes réussissent? Quand va-t-on nous demander ce dont NOUS avons besoin pour nous sentir à nouveau en sécurité sur le lieu de travail? Les éducatrices/teurs doivent être valorisées - point final!

Les éducatrices/teurs de la petite enfance, le personnel de la petite enfance et les fournisseurs de services de garde en milieu familial méritent mieux. Nous savons que les relations bienveillantes que nous créons avec les enfants et les familles rendent l'apprentissage possible. Nous savons que le travail pédagogique des ÉPE mérite d'être valorisé. Les éducatrices/teurs méritent le respect, la reconnaissance, un travail et une rémunération décents, et d'être écoutées dans le processus de changement de politique. Il est temps d’élaborer un plan national de services éducatifs à l’enfance.

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Histoire # 6, Anonyme "Je travaille comme une ÉPEI dans le domaine depuis plus de 15 ans. J'ai choisi ce domaine parce que j'aime vraiment travailler avec les enfants. J'étais heureuse d'avoir et venir travailler tous les jours. Quelques mois avant que la pandémie ne secoue le secteur des services éducatifs à l’enfance (et le reste du monde), j'ai commencé à remettre en question ma place dans ce domaine. Au cours des deux dernières années, nous, les ÉPEI, avons reçu plus et plus de responsabilités, mais continuer à faire presque rien et à ne pas être reconnue comme des professionnelles essentielles Pendant la pandémie, j'ai vraiment manqué mon rôle dans les salles de jeux et j'avais hâte de retourner au travail.

Malheureusement, depuis mon retour, je n'ai ressenti que du stress et de l'anxiété dans mon rôle de superviseure du centre. Je passe toutes mes journées à signaler les incidents graves pour les enfants qui sont tombés malades ou à les mettre à jour lorsque les résultats des tests reviennent. Je passe moins de temps dans les salles de jeux à profiter des enfants, je mets plutôt l'accent sur la façon dont le centre va payer les factures chaque mois - car le financement dont le gouvernement se vante constamment n'est PAS ENCORE arrivé (et nous ne savons pas quand cela arrivera) et je crains de laisser tomber mon personnel et nos familles si nous ne pouvons pas rester viables financièrement. Je suis épuisée et certains jours, j'ai l'impression que tout ce que j'aimais dans ce travail a été enlevé.

Bien que je sache que ces temps sont différents, je me demande aussi si les choses reviendront un jour à ce que j'ai passé tant de temps à apprendre à l'école. Je suis sérieusement au bout d'une corde attachée et je ne sais pas combien de temps je peux encore tenir le coup. Les ÉPEI méritent tellement plus de reconnaissance que ce que nous recevons et j'espère sérieusement que le gouvernement interviendra et tiendra sa promesse de financement et d'assistance avant qu'il ne soit trop tard pour mon centre et d'autres comme le mien qui tiennent par un fil.

C'est le besoin urgent que nous entendons partout en Ontario. Nos programmes de services éducatifs à l’enfance ont besoin de soutien maintenant et nous avons besoin de solutions durables à long terme. Cela signifie un système de services éducatifs à l’enfance qui est financé par l'État, qui est universel, accessible, abordable et inclusif. Le gouvernement fédéral a déclaré son engagement, et maintenant le gouvernement provincial doit travailler ensemble avec le gouvernement fédéral sur cette priorité vitale. Nos voix collectives soulignent le besoin urgent de changement et la valeur de l'éducation de la petite enfance en Ontario. Tous les enfants le méritent, toutes les familles le méritent, tous les éducatrices/teurs le méritent. C'est maintenant le temps d’agir.

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Histoire # 7, anonyme. Je suis une ÉPE depuis 15 ans et je n'ai pas encore occupé un poste à temps plein. Ma carrière a commencé dans un poste de suppléante, et pendant cinq ans, j'ai eu du mal à obtenir un poste à temps plein car ils étaient peu nombreux. Finalement, j'ai été obligée de quitter mon travail que j'aimais.

Après mon deuxième enfant, il est devenu presque impossible de payer les services éducatifs pour deux enfants avec l'incertitude que l'offre de travail apporte. Toujours avec des postes à temps plein limités, j'ai passé les cinq années suivantes à prendre des contrats pour des programmes avant et après l'école en tant que superviseure, étant une employée contractuelle à temps partiel, je n'ai reçu aucun avantage social. Les heures fragmentées ont forcé mon mari à passer aux quarts de nuit, car encore une fois, nous ne pouvions pas nous permettre de garder les enfants avec mes heures à temps partiel, on m'a également refusé une subvention parce que je ne travaillais pas assez d’heures.

Cinq ans de travail de nuit ont commencé à avoir un impact négatif sur la santé de mon mari et nous avons pris la décision de quitter la ville. Aujourd'hui, 15 ans après le début de ma carrière, je travaille deux emplois à temps partiel, six jours par semaine en tant qu'ÉPEI, je ne reçois toujours pas de prestations de santé, de jours de vacances ou de jours de maladie.Lorsque je suis devenue éducatrice de la petite enfance, je n'avais jamais imaginé que je ne pourrais pas me permettre de faire garder mes propres enfants.

Nous savons que ce genre d’histoire n'est pas unique. Nous savons que d'autres dans notre secteur sont obligées de prendre des décisions impossibles à chaque jour. C'est pourquoi l'Ontario doit faire partie d'un plan national de services éducatifs à l’enfance qui offre des conditions de travail qui sont décentes, une rémunération suffisante pour les éducatrices/teurs et des services éducatifs à l’enfance qui sont abordables pour les familles.

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Histoire # 8, Rachel: "Avec deux mois d'école restants pour avoir mon diplôme d'éducation de la petite enfance, mon avenir est devenu très incertain. La pandémie de la COVID a complètement déracinée tout ce que je pensais savoir sur les services éducatifs à l’enfance. Comme je pratiquais la distanciation physique à la maison et j'ai terminé mes études en ligne, j'ai écouté avec peur des histoires d'épidémies dans les services éducatifs à l’enfance d'urgence et je me suis demandée si je me sentirais assez en sécurité pour commencer à travailler dans une carrière que j'aime.

Maintenant que les services à l’enfance ont rouvert en Ontario, je suis remplie de peurs et d'incertitude. Entre la diminution du financement, le manque d'emplois et la peur de tomber malade, on a l'impression que le secteur a été laissé pour compte par les gouvernements provincial et fédéral. "- Rachel MacDougall Faussett

Rachel n'est pas la seule à s'inquiéter pour l'avenir. Nous savons que beaucoup sont préoccupées par l’avenir du secteur de l’éducation de la petite enfance. Pourtant, nous avons une opportunité - nous avons besoin que l'Ontario fasse partie d'un plan national de services éducatifs à l’enfance qui offre des conditions de travail qui sont décentes, une rémunération suffisante pour les éducatrices/teurs et des services éducatifs à l’enfance qui sont abordables pour les familles.

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Histoire # 9, Patricia: "Mon centre éducatif s'engage à adopter des pratiques de travail décentes comme je n'en ai pas souvent vu dans notre secteur. Nous sommes bien payées, bénéficions de bons avantages sociaux, 12 jours de maladie par an, vacances ... tout ce que je considère personnellement comme le strict minimum pour garder le personnel en bonne santé et heureux. Nous avons du temps de planification payé quotidiennement avec nos co-équipières mais nous sommes considérées comme étant « trop de personnel », du moins par les normes du ministère. Ce temps de planification devrait également faire partie des pratiques régulières dans le milieu des centres éducatifs, mais comme le savent la plupart des ÉPEI, la réalité est très différente.

J'ai ressenti les conséquences de ces pratiques de plusieurs façons. Je travaille actuellement dans le programme préscolaire et avant la Covid, nous avions 16 enfants avec 4 employés (3 ÉPEI, et 1 assistante). Cela signifiait que personne n'avait besoin de venir couvrir nos pauses (plus de cohérence pour les enfants) et nous avons pu diviser les tâches administratives qui est exigé de notre milieu de travail. Lorsque nous avons rouvert pour la première fois après la fermeture de la pandémie, nous avons gardé notre cohorte à 10 pour l'été, ce qui voulait dire que l’équipe c'était moi, une de mes collègues et 8 enfants. Ces deux mois ont été difficiles pour nous. Il y a eu tous les changements dans ce que nous pouvions / ne pouvions pas faire avec les enfants, les inquiétudes liées à la prestation de nos services pendant une pandémie, et le fait de ne pas avoir de personnel supplémentaire ou du temps de planification.

Lorsque la nouvelle année scolaire a commencé, il a été décidé que nous aurions encore quatre membres du personnel (2 ÉPEI et 2 assistantes) mais seulement 12 enfants. Nos horaires et pauses ont été modifiées pour nous assurer que nous avions trois membres du personnel dans la salle la plupart du temps et que ma collègue ÉPEI et moi-même avions encore du temps à planifier tous les jours. Notre été de la Covid a été difficile, mais c'était aussi une expérience d'apprentissage. Nous avons appris d’adapter nos pratiques pour minimiser la contamination croisée, nous avons remanié notre environnement et notre programme pour promouvoir la distanciation physique de manière appropriée au développement des enfants. Nous avons passé un peu plus d'un mois avec les nouveaux enfants et je peux dire avec confiance que nous faisons un travail incroyable.

Les inscriptions moins nombreuses nous ont permis de mieux connaître nos enfants, de leur accorder plus d'attention individuelle, de les accueillir et de faciliter la transition vers le nouveau programme. La planification du temps a permis à mon partenaire et à moi de développer une relation plus étroite, de travailler sur notre communication les unes avec les autres, de tirer parti des forces de chacune et de diviser la charge de travail afin de ne pas nous sentir trop épuisées. Notre travail est un travail difficile sur la santé mentale et émotionnelle, maintenant plus que jamais, mais j'ai vraiment le sentiment que ces mesures nous ont aidées à mieux faire face au stress et à la pression. Notre plus grande révélation a été à quel point nos enfants sont heureux. Nos transitions sont pour la plupart en douceur et nous nous concentrons sur le jeu libre ininterrompu, le temps en plein air et suivre les besoins des enfants. C'est toujours étrange et inconfortable d’avoir à mettre les ÉPI et il est difficile de comprendre les enfants quand ils portent leurs masques, mais nous le faisons.

Notre expérience montre que l'investissement dans des conditions de travail décentes pour les éducatrices/teurs et le personnel éducatif à l’enfance a un impact direct sur les expériences des enfants. J'adore être une éducatrice et j'aimerais que toutes les éducatrices/teurs de notre province aient la possibilité de travailler dans de bonnes conditions et se sentent valorisées par leur communauté. Les enfants et les familles ont besoin de services éducatifs de haute qualité et les éducatrices/teurs méritent de trouver des emplois décents. L'avenir est encore incertain - nous ne savons pas dans quelle mesure notre programme sera viable lorsque la SSUC prendra fin ou si nous subirons une autre fermeture. Nous ne savons pas grand-chose, mais nous savons qu'un travail décent et des services éducatifs de haute qualité sont possibles avec le financement et le soutien appropriés.

L’histoire de Patricia est importante - de nombreuses ÉPE bénéficient d’un travail décent et d’une rémunération professionnelle, et se sentent valorisées et honorées dans leur communauté. Mais toutes les éducatrices/teurs n'ont pas accès à ces conditions. C'est pourquoi notre système actuel doit changer. Chaque éducatrice/teur mérite un travail décent. Chaque enfant et chaque famille mérite d'avoir accès à des programmes de haute qualité.

Au lieu de s'attaquer à ces problèmes par des mesures et des investissements immédiats pour bâtir un système éducatif à l’enfance financé par l'État qui assurera un travail décent à toutes les éducatrices/teurs, les changements réglementaires de la LGEPE proposés par l'Ontario (ratios / taille des groupes, qualifications du personnel et autres) vont diminuer la qualité de service de notre secteur et de notre profession. Nous méritons tous mieux.

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Histoire # 10, Jenna: "Je conduis une Volkswagen 2012, rien d'extraordinaire. Je vis dans une petite maison avec mon mari. Je n'ai pas de vêtements de marque ni de meubles coûteux. Je regarde mon chèque de paie à toutes les deux semaines et j’ai envie de pleurer.

Le salaire que je reçois en tant qu'ÉPEI à temps plein couvre à peine mes factures à chaque mois. De plus, je dois dépenser de mon propre argent pour fournir du matériel pour mon local, car on me dit que "ce n'est pas dans le budget".

Je suis enceinte de mon premier enfant. Je dois retourner au travail seulement 6 mois après avoir eu mon bébé parce que mon mari et moi n'avons pas les moyens que je m'absente pendant un an. Ceci m’attriste beaucoup. Je stresse à tous les jours sur la façon dont nous allons payer pour élever un enfant et avoir accès à un service éducatif avec mon salaire.

J'aime tellement mon travail mais c'est aussi la raison pour laquelle je reste réveillée la nuit à m'inquiéter pour mon avenir et celui de mon bébé.

Jenna n'est pas seule. Un grand nombre d'ÉPE, de personnel et de prestataires de services de garde d'enfants en milieu familial et de parents sont obligés de prendre des décisions impossibles pour équilibrer leur carrière et les besoins de leur famille. Ça ne devrait pas être comme ça. Il existe une meilleure façon de vivre pour nous, et cela implique un programme national de service éducatif à l’enfance avec un travail décent pour les éducatrices/teurs et des frais abordables pour les parents. Notre temps d’attente doit finir - les enfants, les familles, les éducatrices/teurs et les communautés méritent ceci maintenant.

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Histoire # 11, anonyme : Mon histoire n'est pas une réflexion sur mon lieu de travail, simplement sur les conditions financières de notre secteur.

Depuis la réouverture de la pandémie de la COVID 19 en cours, le personnel de mon travail utilise ses jours de vacances lorsque nous sommes malades. Nous ne recevons que 4 jours de maladie payés par an, ce qui ne semble pas beaucoup pour quelqu'un qui travaille avec de jeunes enfants. Maintenant, avec les protocoles de la COVID nous obligeant de rester à la maison, passer un test de dépistage et d’attendre pour les résultats au premier signe de symptômes, nous utilisons tous nos jours de maladie et aussi des jours de vacances.

Cependant, nous ne recevons plus l'intégralité de notre allocation de jours de vacances et nous les recevons à la place et pouvons les utiliser au fur et à mesure que nous les gagnons. Lorsque nous manquons de jours de vacances, nous devons prendre des jours non payés, même si ces tests sont nécessaires et que nous nous exposons chaque jour à des risques. Si nous attrapons la COVID et que nous n'avons pas de vacances disponibles, nous devrons recevoir l’Assurance-Emploi.

Mon employeur fait de son mieux avec les moyens dont il dispose. Il veut s'assurer que nous pouvons être payés. Cependant, les fonds ne sont tout simplement pas là.

L'accès à des jours de congé de maladie et d'urgence payés était l'une des principales préoccupations exprimées par les ÉPE et le personnel de la petite enfance lors du retour au travail pendant la COVID. Nous savons que ce problème touche également les familles, qui restent à la maison avec des enfants malades et continuent souvent de payer des frais mensuels pour les services offerts. Tout le monde mérite le droit de rester à la maison en cas de malaise et de ne pas s'inquiéter des implications financières. C'est pour cette raison que nous travaillons avec des alliés comme le Réseau travail décent et santé.

C'est pour ces raisons que l'Ontario doit faire partie d'un système national de services éducatifs à l’enfance, axé sur des conditions d’un travail décent.

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Histoire # 12, anonyme : Je suis une ÉPEI depuis plus de 25 ans et j'aime totalement ce que je fais. Cela me brise le cœur d'entendre parler de bonnes ÉPE qui quittent leur emploi faute d'avoir un salaire raisonnable et de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de leur propre famille.

Je suis devenue superviseure d’un centre éducatif après 10 ans en tant qu’ÉPE de première ligne. Pendant cette période, alors que j'aimais vraiment travailler avec les enfants et d'autres membres du personnel, j'avais très peu de soutien. Je devais souvent acheter mes propres fournitures de programme, même si je n’avais pas les moyens de vivre avec le salaire que je recevais.

J’ai constaté que les gens n’appréciaient pas les ÉPE ou notre travail.

Après 10 ans, j'ai suivi une formation de gestion pour devenir superviseure. Je ne savais pas comment j'allais faire une différence ni par où j'allais commencer, mais je savais que je voulais essayer. Après avoir obtenu mon diplôme, j'ai obtenu un emploi de superviseure dans centre éducatif à but non lucratif. J'ai été très peu payé et j'ai travaillé de 10 à 12 heures par jour, mais j'étais revigorée et je voulais m'assurer que notre centre fournissait des programmes de qualité pour les jeunes enfants. J'ai réalisé que quelques éléments manquaient; soutien au programme pour le personnel, formation du personnel pour améliorer ses compétences et un salaire et bénéfices décents.

Bien que nous n'ayons pas le soutien d'un système qui valorise ces choses, j'ai travaillé beaucoup pour augmenter les salaires du personnel au-dessus de la moyenne, pour fournir autant de formation que possible aux éducatrices et pour aider chaque employé à devenir le mieux qu’ils puissent devenir. Dans notre centre, nous travaillons en équipe, car tous les postes du personnel dans tous les programmes doivent être valorisés afin qu’ensemble, nous puissions réaliser un service éducatif dont nous sommes collectivement fiers.

Nous devons avoir un système qui reconnaisse toutes les ÉPEI et tout le personnel de soutien comme partie intégrante de notre système éducatif, c'est ainsi que nous pouvons nous assurer que notre personnel éducatif ne quitte pas le secteur.

L’histoire de cette superviseure est si importante. Nous savons que les conditions de travail difficiles et les bas salaires dans le secteur sont le résultat direct de notre système d’affaires des services éducatifs à l’enfance. Nous savons qu'il existe un moyen d'améliorer ces conditions. Les changements réglementaires actuels que le gouvernement propose ne règleront pas ces problèmes de longue date - ils s'en détournent. Ce dont l'Ontario a besoin, ce dont les enfants, les familles et les éducatrices/teurs ont vraiment besoin, c'est d'un système éducatif à l’enfance financé par l'État qui assure un travail décent pour tous.

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Histoire # 13, Jennifer: La première phase de la COVID était très effrayante. C'était effrayant pour les familles et pour tous les enfants impliqués. J'ai fermé mon service à domicile dans l'espoir de revoir bientôt mes petits amis.

Des mois ont passé jusqu'à ce que je me sente en sécurité pour rouvrir en juillet. C'est alors que j'ai su que mon travail était si nécessaire pour les familles et les enfants. Je m'attendais aux larmes et à la résistance des enfants qui étaient à la maison avec maman et papa depuis si longtemps le premier jour de retour. Chacun est venu heureux et prêt à recommencer. Pendant cette période, le langague des enfants a commencé à se développer davantage et ils étaient impatients d’apprendre et de jouer. Nous avons créé une nouvelle routine qui me permet de passer plus de temps avec les enfants et chaque jour je remarque les nouveaux concepts qu'ils apprennent, revisitant des matériaux sur lesquels ils n'avaient pas travaillé depuis un moment! Et maintenant, ils maîtrisent ces matériaux!

C'était vraiment incroyable de voir et de faire partie de quelque chose d'aussi super que nous avons créé ensemble. "

Nous savons à quel point les services éducatifs à l’enfance sont précieux pour les enfants, les familles et les communautés et qu'ils apprécient le travail des éducatrices/teurs de la petite enfance et des fournisseurs de services de garde à domicile. Il est temps pour notre gouvernement de montrer sa gratitude en bâtissant un système national de services éducatifs à l’enfance avec des conditions de travail décent pour tous.

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Histoire # 14, Anonyme: Avant de déménagé de ma maison d’enfance et de fonder ma famille, je croyais que le salaire que je gagnais en tant qu'ÉPE était assez bon parce que je n’avais pas encore de "responsabilités". Une fois que j'ai déménagé avec mon fiancé actuel et nous avons eu notre fils, cela m'a vraiment frappé par le peu d'argent que je gagnait en tant qu'ÉPEI à plein temps.

Je gagne seulement 25 cents de plus que le salaire minimum et j'en suis à ma 7e année de travail comme ÉPEI à temps plein. Ma paie couvre essentiellement les factures et rien de plu. Je m'inquiète si je manque une seule journée de travail, car cela pourrait signifier que je prends du retard sur mes factures. Il y a eu des moments où j'ai envisagé de quitter mon travail où j'ai dépensé tant d'argent, de temps et de travail acharné, et de travailler dans une usine, car je pourrais gagner 20 $ + l'heure à la place.

J'adore être une ÉPEI, mais il est temps pour nous d'être considérées comme des professionnelles et d'obtenir un salaire décent pour le travail si important que nous faisons! "

Nous savons que cette histoire n'est pas unique. Beaucoup trop d'éducatrices/teurs travaillent à très bas salaire et sans bénéfices décents. Personne ne devrait s'inquiéter du paiement de ses factures. Les modifications réglementaires actuellement proposées aux qualifications des programmes de la petite enfance ne régleront pas les problèmes de recrutement et de rétention lorsque les éducatrices/teurs continuent de faire face à de tels défis financiers. Nous avons besoin de conditions de travail décent et d'une rémunération professionnelle qui maintiennent les éducatrices/teurs dans le secteur de la petite enfance; les enfants, les familles et les éducateurs méritent mieux. L'Ontario mérite un plan national de services éducatifs à l’enfance.

Partagez votre histoire. Signer la pétition. Mobilisons-nous pour les services éducatifs à l’enfance. https://www.childcareontario.org/risingup

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Histoire # 15, Desirée: Je travaille dans le domaine de la garde d'enfants depuis neuf ans maintenant et au cours de ces années, j'ai travaillé pour une variété de centres éducatifs à travers l’Ontario, ainsi qu’en l'Alberta. J'ai acquis de l'expérience avec tous les groupes d’âge, des poupons aux parascolaires, puis j'ai profité de l'occasion pour devenir superviseure d'un centre éducatif préscolaire et de deux programmes pour enfants d'âge scolaire.

À travers mes différentes expériences, je me suis retrouvée. C'était la meilleure façon pour moi de vraiment découvrir ce que j'appréciais le plus en matière de services éducatifs à l’enfance et ce que la qualité de ces services représentait pour moi en tant qu'ÉPEI. J'ai toujours réfléchi au centre éducatif qui m'a vraiment aidé à devenir l'ÉPEI que je suis aujourd'hui. La réalité est cependant que, peu importe à quel point un service ou un programme est incroyable, s'ils ne peuvent pas fournir aux ÉPEI un salaire décent et respectable, ils auront à jamais un taux de rotation élevé pour la dotation en personnel. Avant la COVID, nous manquions déjà de personnel et nous avions du mal à embaucher des ÉPEI qualifiées et professionnelles. La COVID n’a pas provoqué le développement de ces problèmes dans notre domaine, elle les a simplement aggravés. Le malheur est que si le gouvernement n'intervient pas et n'apporte pas de changements pertinents et durables maintenant, il sera peut-être trop tard. Le secteur des services éducatifs à l’enfance souffre. Nous n'avons pas le personnel dont nous avons besoin pour gérer des programmes éducatifs à l’enfance de qualité et je comprends pourquoi.

Je suis très fière de mon rôle et je m'efforce de garder mon personnel engagé et de les encourager à se rappeler pourquoi elles sont devenues éducatrices de la petite enfance; mais lorsque vous travaillez simplement et que vous vous endettez encore plus, il arrive un moment où vous êtes obligé de prendre du recul et de dire: «Est-il temps de quitter? Moi aussi je veux avoir des enfants. Je veux pouvoir d'offrir à moi et à ma famille le soutien nécessaire. Je veux pouvoir offrir des activités parascolaires à mes enfants. J'aurai BESOIN de pouvoir me permettre de payer les services éducatifs pour mes propres enfants. Je ne peux pas me permettre aucune de ces choses en gagnant le revenu que je gagne aujourd'hui. Je rentre chez moi et je me demande quelle facture vais-je payer aujourd'hui? Pourrons-nous faire notre paiement hypothécaire aujourd'hui? Que ferons-nous si je suis de nouveau licencié? Nous ne pouvons pas économiser de l’argent pour les situations d’urgence lorsque nous vivons de chèque de paie à chèque de paie

Je sais que je ne suis pas la seule à ressentir cette lutte. Il a fallu une pandémie pour que le gouvernement COMMENCE à reconnaître notre valeur au sein de l'économie et l'importance de notre rôle dans le développement des enfants. Mais lorsque des ÉPEI de qualité décident de quitter le secteur de la petite enfance parce qu’elles ne peuvent pas vivre avec les salaires qu’elles gagnent et que les programmes ne peuvent plus mettre en œuvre des programmes de qualité, cela aura un effet dévastateur qui nous affectera tous. Si le gouvernement n'apporte pas de changements substantiels maintenant, il se réveillera brutalement lorsque les services éducatifs à l’enfance ferment leurs portes et que les familles n'ont plus un endroit où envoyer leurs enfants pour qu'ils puissent aller travailler.

Desirée comprend les changements dont notre secteur a besoin: Assouplir les réglementations courantes ne fournira pas un travail décent, une rémunération professionnelle ou des programmes éducatifs de qualité aux enfants. Les enfants, les familles et les éducatrices/teurs de l’Ontario méritent un plan national de services éducatifs à l’enfance de qualité.

Partagez votre histoire. Signer la pétition. Mobilisons-nous pour les services éducatifs à l’enfance. https://www.childcareontario.org/risingup

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